
Un mois jour pour jour après l’ouverture de l’année scolaire, les écoliers de Kabare peinent encore à retrouver une vie scolaire normale. Si, comme partout ailleurs dans le pays, ils ont repris le chemin de l’école après les grandes vacances, cette rentrée demeure marquée par un climat de traumatisme et d’incertitude.
Certains élèves restent profondément choqués d’avoir perdu leurs collègues, amis, frères, sœurs, voire leurs parents dans les affres de la guerre.
D’autres se disent découragés de revenir en classe sans uniformes, sans cahiers ni cartables, conséquence directe de la crise économique qui frappe durement leurs familles.
Rodrigue Munguakonkwa Rushunda, défenseur des droits humains et natif de Kabare, alerte sur la situation :
« Ces enfants, pourtant futurs cadres du pays, semblent abandonnés à leur triste sort. Mais ils font preuve d’une résilience admirable, conscients que leur avenir dépend de leur éducation », explique-t-il.
Dans un message d’encouragement, il s’est adressé directement aux élèves :
« Vous serez témoins d’un nouveau chapitre de votre histoire, qui fera de vous des hommes mûrs et capables d’éviter les erreurs du passé lorsque vous deviendrez les dirigeants de ce beau pays. Restez éternellement reconnaissants envers vos parents et vos enseignants. »
M. Rushunda appelle par ailleurs les ONG et toutes les personnes de bonne volonté à venir en aide à ces écoliers démunis, dont certains continuent de fréquenter les classes sans le minimum requis pour bien étudier.
Par Ireng’e Munganga Jean-Paul,
pour Le Courrier de Bukavu/Kabare