
Lors d’un atelier organisé par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) en partenariat avec l’ambassade d’Allemagne ce vendredi 1er novembre 2024, les professionnels des médias du Sud-Kivu ont été sensibilisés à l’importance de maîtriser la loi Muyaya sur la presse et les principes du droit international humanitaire (DIH).
Cet échange, qui a réuni journalistes, défenseurs des droits humains et autorités locales, a permis de souligner les enjeux liés à la liberté de la presse, à la sécurité des journalistes et à la responsabilité de l’information dans un contexte marqué par les conflits.
Maître Papy Kajabika, enseignant de l’université et facilitateur de l’atelier, a rappelé que la loi Muyaya, promulguée en mars 2023, garantit de nombreux droits aux journalistes, tels que l’accès aux sources d’information et la protection dans l’exercice de leur métier. Il a également souligné l’importance du respect de l’ordre public, des lois du pays et des droits d’autrui dans la collecte et la diffusion de l’information.
Pour autant, le facilitateur a déploré le fait que de nombreux journalistes méconnaissent encore les dispositions de cette nouvelle loi, ce qui peut conduire à des violations involontaires de leurs droits et de leurs obligations.
L’orateur du jour a abordé les principes fondamentaux du DIH, qui s’appliquent également aux journalistes en zones de conflit. La vérité, la responsabilité, l’indépendance et le respect de la vie humaine ont été identifiés comme des valeurs essentielles à promouvoir dans l’exercice du métier.
Afin de renforcer leur sécurité, les journalistes ont reçu des conseils pratiques, tels que la discrétion, l’évitement des zones à risque, la séparation de la vie professionnelle et de la vie privée, et la prise au sérieux de toute menace.
Cette initiative de l’AFEM et de l’ambassade d’Allemagne vise à contribuer à l’amélioration de la pratique journalistique en RDC, en favorisant une meilleure connaissance des textes législatifs et des normes internationales.
Patrick MAKIRO